http://www.maezoe.com/doc-bretongalo.htm
"Le paradoxe est ici que l’auteur était un néo-bretonnant farouche né en Bretagne orientale, de ceux que l’on appelle couramment des « nés-gallos ». Or le fait est que les francisants de Bretagne orientale, entendons les nons-gallésants (en gallo les « vilotaen ») ont trop souvent une méconnaissance fâcheuse du patrimoine culturel des terroirs bretons. Il leur chaut aussi peu du gallo que du breton des « ploueïs ». S’ils s’adonnent au breton, ils risquent d’apporter dans leur nouveau hobby linguistique la suffisance, le dilettantisme et l’intolérance qui, trop souvent, se manifestent dans des écoles de la République.
[...]
La Bretagne n’a jamais été monoglotte. L’unilinguisme n’est pas un avantage, c’est une infirmité. Notre patrimoine culturel s’est constitué dans l’usage de plusieurs langues et nous n’avons pas à en récuser l’inventaire. Nous avons à faire en sorte qu’il prospère, qu’il manifeste notre identité, demain comme hier et aujourd’hui. On peut donc se réjouir de pouvoir réunir dans la même activité culturelle bilingue des Bretons de l’Est comme de l’Ouest, oeuvrant en breton pour le gallo et en gallo pour le breton, tels que R. Praud de la Monnerie, E. Coarer-Kalondan, Y. Mikael, J. Martin, G. Latimier, R. Omnes, L. Motrot, P. Dréano, J. Gwegen, M. Joubin, J.L. Ramel, etc. Pour la science linguistique comme pour la littérature et pour la culture identitaire les semailles sont en cours et nous pouvons espérer de belle récoltes.
(Alan-J. Raude)"