Fanfouès Savoyârd téta-de-lârd
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| Sujet: L'hymne national suisse en arpitan Mar 2 Aoû 2005 - 12:12 | |
| Lors de la cérémonie du 1er août à Gruyère, la chanteuse valaisanne Laurence Revey a chanté un extrait de l'hymne national suisse en arpitan, diffusé simultanément sur les quatres principales radios nationales! - Tribune de Genève a écrit:
- «La force des chants populaires»
Publié le 30 juillet 2005 La Valaisanne Laurence Revey chantera en public à la télévision sur les quatre chaînes et sur la Radio suisse romande ce lundi 1er Août en direct de Gruyères pour la Fête nationale. En dehors de sa composition en patois pour la Tribune de Genève, elle dit son attachement aux paroles de l'hymne actuel. Que vous inspire le «Cantique suisse»? Pour avoir travaillé sur les chants populaires, je suis bien placée pour connaître leur force. On la retrouve dans le Cantique suisse. C'est justement sa naïveté qui parle au plus grand nombre. Non pas un texte vieillot ou littéraire, mais au contraire une écriture directe et émotionnelle. Comparé à d'autres hymnes nationaux, le Cantique suisse, du moins dans sa version française, ne fait pas référence à la guerre. mais à des idéaux très ouverts Certains trouvent que les paroles sont dépassées, faisant trop appel à la religion chrétienne. Comme tout chant traditionnel, il est à replacer dans son contexte. J'avais ressenti la même chose en travaillant sur Le clocher de mon village. Un côté un peu kitch et «boîte à musique», mais c'est ce qui fait son charme. Quant aux références spirituelles, chacun a aujourd'hui la liberté de pouvoir remplir ce texte avec son énergie propre. Les cantiques et les hymnes dégagent une puissance de rassemblement, tant au niveau des paroles que de la musique, qui n'est pas donnée à toutes les compositions. Et le côté forcément nationaliste d'un hymne? Tout extrémisme et nationalisme sont à condamner, mais un sentiment d'appartenance à une tribu est peut-être nécessaire. Mettre de l'énergie musicale dans des idéaux ouverts et emprunts de tolérance, pourquoi pas? Pour le Cantique suisse, il faut retenir la naïveté enfantine qui s'en dégage. Même si je ne vois personne écrire cela aujourd'hui. Il n'y a pas 36 000 manières de faire. Dans ce qui fabrique une identité, il est important d'avoir des racines. Faire table rase d'un passé pour n'imposer une qu'une vision contemporaine est-ce la solution? Quand Serge Gainsbourg a fait sa version rasta de La Marseillaise, les militaires dans la salle se sont mis au garde à vous. C'est la preuve que, même si on n'est pas d'accord, on peut être unis par quelque chose. Nous prétendons ne pas être attachés aux hymnes en général, mais quand on y touche on s'aperçoit que c'est un peu plus complexe. (caz)
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