Recognessence - èducacion nacionâla (France)

Vê-que na mocion de la FLAREP votâye diens lo congrès que s'est tegnu sur l'ila de la Reunion a la fin du mês d'octobro.
FLAREP = fédération pour les langues régionales dans l'enseignement public.
Lo congrès de l'an que vint sè tindrat en Savouè.
Fôt ben savêr que diens lo tèxto lo mot f rancoprovençal est empleyê (pas arpitan).


M. le Président de la République
M. le Ministre de l’Education Nationale

La FLAREP, réunie en Assemblée Générale, tient à attirer votre attention sur le cas des élèves de Savoie et Haute-Savoie qui souhaitent pouvoir présenter leur langue régionale, le arpitan / savoyard, aux examens du Baccalauréat et du Diplôme National du Brevet.
Un enseignement de cette langue est dispensé depuis plus de vingt ans. Et chaque fois que ces élèves demandent à présenter leur langue régionale aux examens, c’est une réponse négative qui leur est adressée alors que leurs camarades d’autres départements de l’Académie de Grenoble (Drôme et Ardèche) peuvent présenter l’occitan.

Cette inégalité de traitement est vécue par les élèves savoyards comme une véritable discrimination.
La FLAREP vous demande donc de prendre les dispositions nécessaires pour que dès 2010, les élèves de Savoie et de Haute-Savoie puissent présenter l’option arpitan / savoyard aux examens, Baccalauréat et Diplôme National du Brevet notamment.
Cette langue transfrontalière, qui fait l’objet d’enseignements de la maternelle à l’université au sein de l’Education Nationale, est également reconnue par le Ministère de la Culture ainsi que par l’Etat Italien, (une thèse en arpitan a été présentée à l’université de Turin).
Il est donc cohérent, tant sur le plan national que sur le terrain européen, que le arpitan / savoyard figure enfin sur la liste des langues régionales pouvant être présentées aux examens.

esperèns qu'o porra fâre avancèr quarqua-chosa...

Ouè, pués fôdrêt que los Arpitans du cuchient sè dèvelyont asse-ben por proposar quârque-ren diens les ècoules.

Il existe déjà des choses dans les écoles de l'ouest arpitan.

Ce dont on a surtout besoin c'est que quelqu'un se décide à jouer pour tous.

Parce que si il faut attendre que de l'enseignement s'organise spontanément, on va pouvoir attendre longtemps.

Tant que les demandes arriveront sur le bureau du ministre sous l'appellation francoprovençal/savoyard, je suis a peu près certain que les réponses continueront à être comme les 3 précédentes: non.

Le jour où on commencera à prouver que cette demande se fait pour le bien de la communauté nationale (les 8 départements concernés), et pas juste pour satisfaire une minorité jugée suspecte de manière unanime dans ce pays depuis les années 70, là il y a des chances que ça commence à évoluer.

Ceci dit, j'ai le sentiment qu'il nous faudra un miracle pour que ça arrive.

Je su bôn'éso d'aprendre que sè fât de bagues diens les ècoules du cuchient arpitan.
Porquè los Savoyârds seriant '"suspècts"? En Savouè la lenguoua s'est apelâye "savoyârd" devant qu'on trôve lo niom arpitan, cen fât partia de noutra histouère. O est pas ples suspèct que basco ou breton. Ou ben fôt accèptar qu'on at drêt a ren s'on est savoyârd, cen que mè semble na miéta... suspèct.
On pôt dére francoprovençâl/savoyârd, francoprovençâl/lyonês, francoprovençâl/ forèzien, o mè gêne pas.
Mas je su d'acôrd por fâre des accions comenes... u ministèro de l'èducacion nacionâla per èxemplo.

je m'acordo avouè Fungo; devant de parlar FP ou Arpitan, je parlion Savoyart; y at un provèrbo écologisto que vét pués franc bien a nohtra lengua : penser global, agir local...

Ok pour intituler vos futurs cours dans vos lycées et collège "cours de savoyard", le débat n'est pas là.

Le débat est que nous n'obtiendrons JAMAIS rien tant que les demandes ne seront pas faites pour la communauté des 8 départements concernés.

Le "savoyard" n'existe pas. On pourrait tracer des cartes mesurant l'intercompréhensibilité, je suis certain que ça nous dessinerait des "pays" qui n'ont rien à voir avec les "pays" historiques. Au MRS on parle de redécouper la Savoie non plus selon les provinces, mais selon les régions (Albanais, etc), au niveau de l'arpitan c'est la même chose, les "pays" historiques n'ont aucun sens. Par exemple quand je regarde les dictionnaires de bressan, ou que je parle avec des Bressans, je ne vois aucune différence d'avec le patois de l'Albanais, hormis quelques détails sur les r par exemple. Parce qu'ils dénasalisent aussi, et que leur vocabulaire est très similaire. Pareil pour les patois du haut de la Maurienne qui sont infiniment plus proche des parlers valdotains que ceux de la basse vallée.

Vous voyez un peu le ridicule en terme de politique ministérielle de reconnaitre une fraction géographique d'un territoire et pas le reste ? Pourquoi pas reconnaitre le breton du Vannetais mais pas le reste, puisqu'ils sont si différents par exemple ?

Ou a l'inverse de reconnaitre toute la zone mais sous le vocable désignant une partie ? Faire passer des cours de "provençal" au enfants du limousin par exemple.

Vous savez tous très bien pourquoi les savoyards sont suspects, même si nous savons aussi tous très bien que cette suspicion est illégitime.

Enfin sur ce sujet si simple à comprendre, je ne vois pas l'intérêt de continuer à se taper la tête contre le mur.

Ethnomasochisme ?